Création de Sofia
Spin Off : La rébellion de Kali
1.01 Les rebelles de Kali part 1 ¤ 1.02 Les rebelles de Kali part 2
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1.01 Les rebelles de Kali Partie 1 Auteur : Sofia Dex Genre : Drama, Action, science fiction Annonce : Spin Off de Stargate Atlantis. Ce déroule dans la galaxie de Pégase en parallèle de Stargate Atlantis et de Stargate Sg-1. Les personnages m’appartiennent à part ceux de la franchise Stargate. Etat : Terminée Chapitre 1
Un homme s’approcha d’elle discrètement et sans le laisser paraître, lui murmura à l’oreille : « Des étrangers sont arrivés hier soir… » Il fit un signe de tête en direction de la taverne, puis continua son chemin comme si de rien était. La jeune femme entra alors dans la taverne et observa les personnes assises. Elle reconnut aussitôt les étrangers en question. Deux d’entre eux étaient vêtus de manière ordinaire. Les deux autres en revanche, portaient des tenus totalement inconnus à sa connaissance. Elle n’en avait jamais vu de tel auparavant. Cela devait être les gens venus de cette planète : la Terre. Elle s’approcha de leur table afin de surprendre une partie de leur conversation. « Nous sommes ici depuis 24h, je ferais mieux de retourner à mon labo. Toutes les heures passées en-dehors sont… McKay n’eu pas le temps d’achever sa phrase, il fut coupé par Sheppard. - Des heures perdues pour l’humanité, on sait !... Néanmoins, il n’a pas tort, combien de temps va-t-on attendre ? demanda-t-il en se tournant vers Teyla. - Je ne sais pas. Il n’est pas dans les habitudes de mon ami d’être autant en retard. », lui répondit-elle anxieuse. La jeune femme derrière eux bouscula involontairement Ronon avant de quitter la taverne précipitamment. Ronon quitta des yeux l’entrée par laquelle la femme venait de disparaître pour les poser dans ceux marron de Teyla. « Peut-être qu’il ne viendra pas, suggéra Ronon. - Je ne sais pas… J’espère qu’il ne lui ai rien arrivé », répondit Teyla perdue dans ses pensées. Son ami, Nycen, lui avait laissé entendre qu’il était urgent qu’ils se rencontrent. Il voulait également pouvoir parler au reste de son équipe. Il lui avait donné les coordonnées de cette planète et lui avait fixé rendez-vous pour l’heure du souper dans la taverne. Il avait à présent près de 20 heures de retard. Cela ne lui ressemblait vraiment pas, mais elle n’avait aucun moyen de le contacter. Cependant, Rodney avait raison, ils ne pouvaient pas attendre indéfiniment. « Il ne viendra sans doute plus, j’essayerai d’entrer en contact avec lui demain, conclut Teyla après un instant. Nous ferions mieux de rentrer, cela ne sert à rien de perdre notre temps ici, continua-t-elle dans un sourire forcé. - On peut attendre encore un peu si vous voulez, assura Sheppard voyant bien l’anxiété de Teyla. - Non… Non… Je crois que nous avons assez attendu, nous devrions partir, » confirma Teyla. Rodney fut le premier à se lever et le premier arrivé à l’entrée de la taverne. Ce genre d’excursion lui déplaisait au plus haut point… Teyla resta en arrière au côté de John qui essayait de la rassurer. Ronon était au milieu, ne pouvant trouver les mots justes comme Sheppard. Il préféra donc ne rien dire et continuer à marcher. Ils arrivèrent rapidement à la porte des étoiles. McKay entra les coordonnées d’Atlantis. « Excusez moi ? Je vous ai vu dans la taverne. D’où venez-vous ? » Les quatre membres de l’équipe se retournèrent pour faire face à la jeune femme qui s’adressait à eux. Ronon la reconnut aussitôt, il s’agissait de la même femme qui l’avait bousculé dans la taverne, quelques minutes plus tôt. McKay, revenu de sa surprise continua à entrer l’adresse d’Atlantis, pendant que Sheppard se présenta à elle. « Je suis la colonel John Sheppard. Voici Teyla Emmagan, Ronon Dex et Rodney McKay. Nous sommes de simples explorateurs. » La porte s’ouvrit derrière eux. « Désolé nous devons partir, » salua Sheppard tout en se retournant vers la porte. Ronon, à sa droite, commença à se diriger vers la porte. Il tomba au sol. Tout son corps semblait paralysé. Il releva la tête et vit que le reste de son équipe était également au sol. Il tenta de sortir son arme mais il fut touché une nouvelle fois par un rayon paralysant. Il essayait de résister, mais la douleur était trop vive, elle l’entraînait irrémédiablement vers l’obscurité.
Chapitre 2
La porte des étoiles demeurait ouverte. « John ? John… Que se passe-t-il ? » Se fit entendre la voix du Docteur Weir. « A-t-on reçu un code d’identification, » poursuivit-elle en s’adressant à l’un des techniciens de la porte. Ce dernier lui fit un signe positif de la tête et ajouta : « Il s’agit du code d’identification du Docteur McKay. » Ils attendirent quelques minutes, puis la porte se referma. « Entrez les coordonnées de la planète, ordonna-t-elle au technicien, puis en s’adressant à quelqu’un à travers son micro. Major Lorne préparait votre équipe et venait à la porte des étoiles. » Le technicien s’exécuta mais la porte refusa de s’ouvrir. « Réessayez, » ordonna-t-elle. Les tentatives pour ouvrir un vortex se vouèrent à un échec durant 3 minutes, puis enfin la porte s’ouvrit. Le Docteur Weir tenta de prendre contact avec le colonel Sheppard, mais sans succès. L’équipe du Major Lorne était prête à partir, elle n’attendait que l’ordre du Docteur Weir qui le leur donna après avoir demandé une équipe de renfort. Les deux équipes traversèrent la porte. Le Major Lorne ordonna à la seconde de sécuriser le périmètre de la porte tandis qu’il irait avec ses hommes au village pour trouver Sheppard. Le village paraissait paisible. Ses habitants devaient avoir l’habitude de voir des étrangers car ils ne furent à aucun moment dévisagés. Ne trouvant aucun signe de la présence de leurs amis sur la planète, le Major Lorne se dirigea vers la taverne où Teyla devait rencontrer son informateur. Il fit le tour de la salle d’un regard puis s’approcha directement du barman derrière son comptoir. « Bonjour, vous auriez peut-être remarqué nos amis, on a aucune nouvelle d’eux et on aimerait beaucoup les retrouver. Deux d’entre eux étaient habillé comme nous, il y avait aussi une femme et un grand type, questionna aimablement le Major. - J’sais pas. Beaucoup de personnes vont et viennent. J’vais pas tous les surveiller, répondit le barman évasivement sans même lever les yeux vers son interlocuteur. - OK… Quelqu’un sait-il où sont nos amis ? » Lança-t-il alors au reste de la salle. Le barman devint très vite ennuyé, il jeta un œil rapide aux gens assis dans sa taverne, puis les posa sur Lorne qui commençait à perdre patience. « Vous n’êtes pas les bienvenues ici ! Sortez ! S’exclama froidement le barman tout en maintenant le ton de sa voix assez basse. - Pas avant de savoir ce qui se passe ici et où sont nos amis, lui répondit Lorne sur le même ton, tout en mettant en avant son arme. - Vous pouvez ranger votre arme, cela ne fera pas revenir vos amis. - Où sont-ils ? Continua Lorne sur un ton intimidant. - Ils sont sortis d’ici il y a quelque temps, ils prenaient le chemin de l’anneau des Anciens. C’est tout ce que j’ai à dire, alors maintenant Sortez ! » Ordonna le Barman. Lorne hésita un instant puis il fit signe à ses hommes de sortir. Ils se dirigèrent ensuite vers la porte des étoiles pour faire un premier rapport au Docteur Weir. Arrivé à la porte l’un des militaires commença à composer l’adresse d’Atlantis. Il stoppa. Les fourrés bougeaient à droite de la porte. Un jeune garçon sortit. Il fut effrayé par les armes pointées sur lui. « C’est bon les gars, assura Lorne tout en s’approchant de l’adolescent. Qui es-tu ? - Piro. Je… J’ai entendu du bruit, j’ai cru que c’était les autres qui revenaient, s’expliqua le garçon d’une petite voix due à sa frayeur. - Quels autres ? Demanda Lorne. - Ceux qui ont emmené les 4 étrangers. - Les quatre étrangers ? Questionna Lorne soudainement intéressé. - Oui, une femme, un grand guerrier et deux autres habillés comme vous, répondit le garçon d’une voix plus assurée. - Qui les a emmené ? - Je n’sais pas, je ne les avais jamais vu, mais… Je crois qu’ils font parti de la rébellion de Kali, répondit le garçon les yeux brillants d’admiration à ces dernier mots. - La rébellion de Kali ? demanda Lorne surpris. - Vous ne connaissez pas ?!? Ils sont légendaires ! On dit qu’ils sont plus de milles ! Kali est la planète où ils ont leur base secrète, mais personne ne sait où elle est. Ils luttent contre les Wraiths depuis que les Anciens sont partis. - Où ont-ils emmené les étrangers ? - J'sais pas mais j’ai vu les symboles qu’ils ont entré, avant de traverser l’anneau des Anciens. Je peux vous montrer. ». Sur ces mots, le garçon montra au Major l’adresse qu’avaient entré les ravisseurs. Lorne remercia Piro puis repartit sur Atlantis pour faire son rapport à Elizabeth dont l’inquiétude grandissait en même temps que les heures passaient. Il lui exposa la situation et demanda l’autorisation d’explorer la planète indiquée par le garçon. Le Docteur Weir, par précaution, envoya au préalable un malp. D’après les relevés, aucun signe de vie n’était détecté, mais la planète était tout a fait viable. « Si vraiment il s’agit de cette rébellion de Kali, ils doivent avoir pris des précautions et traversée plusieurs planète avant de rejoindre la leur, suggéra Lorne à Elizabeth. - Zelenka vous accompagnera, il pourra peut-être retrouver la dernière adresse entrée, » consentit le Docteur Weir. Lorne allait prendre congés lorsque Halling, l’un des Athosiens arriva à l’entrée du bureau du Docteur Weir. « Halling… Je n’ai pas beaucoup de temps…commença Elizabeth. - Je ne suis pas venue pour vous en faire perdre, mon peuple et moi-même souhaitons connaître la vérité sur Teyla, la coupa-t-il. - La vérité ? De quoi parlez-vous ? Demanda Elizabeth surprise. - Les rumeurs disent qu’elle aurait disparu, s’expliqua Halling. - En effet, nous avons des raisons de penser que l’équipe du Colonel Sheppard aurait été enlevée, avoua-t-elle. - Merci pour votre honnêteté, si nous pouvons faire quoi que ce soit pour vous aider ? Proposa Halling. - Non je vous… Connaissez-vous la rébellion de Kali ? » Halling devint troublé. « Pour beaucoup ce n’est qu’une légende. Il s’agit d’un groupement qui lutte depuis des années contre les Wraiths. D’après certaines rumeurs, de nombreux mondes auraient été sauvés grâce à eux. Personne ne sait si elle existe vraiment car personne ne les a jamais vu. Pourquoi me posez-vous cette question ? Pensez-vous que s’est lié à la disparition de Teyla ? Demanda-t-il. - Nous ne savons pas encore, mais c’est ce que nous tâcherons de découvrir, » conclut Elizabeth. Le Major Lorne quitta le bureau pour rejoindre son équipe dans la salle de la porte.
Chapitre 3
Le vortex de la porte des étoiles s’ouvrit. L’équipe du major Lorne, accompagné de Zelenka le traversa pour rejoindre la planète. Ils furent suivis par une deuxième équipe chargée de protéger le périmètre de la porte des étoiles. Tandis que Zelenka étudiait le DHD, le Major Lorne et son équipe s’éloigna de la porte à la recherche d’indice prouvant le passage de Sheppard et son équipe ainsi que de leurs preneurs d’otage. Rien n’indiquait le passage d’individus sur la planète, mais cela n’était pas si étonnant. Ces hommes avaient l’air d’être des professionnels, ils n’avaient sans doute laissé aucune trace ! Ils continuèrent néanmoins à explorer la planète. Cette dernière était sombre et humide. Il était pourtant le milieu de l’après-midi, mais en raison de la densité de la végétation, le soleil ne parvenait pas à éclairer le sol que l’équipe du Major Lorne foulait. L’air était lourd et froid. L’humidité ambiante imprégnait déjà leurs vêtements. Ils allaient rebrousser chemin lorsque le Major Lorne remarqua au loin une lumière. Ce n’était pas une vrai lumière… c’était comme si la forêt s’arrêtait d’un coup et que le soleil inondait le sol d’une lumière vive, aveuglante. Lorne fut intrigué et décida de se diriger vers la lumière. Plus il approchait, plus la luminosité augmentait. Il était difficile de la regarder, brûlant des yeux trop longtemps habitués à l’obscurité. Il arriva néanmoins au sommet d’un précipice. Tout était si différent. C’était comme passer de l’obscurité à la lumière d’un coup, sans raison. Au fond du précipice se trouvait une sorte de prairie recouverte de fleurs. C’était un spectacle magnifique qui s’offrait à ses yeux. Il resta là un instant à observer, à être bercé par la légère brise et la chaleur du soleil. Le ciel s’assombrit à nouveau. Lorne leva les yeux. Un vaisseau ! Un vaisseau ruche arrivait. Il ne l’avait pas entendu arrivait. Comment était-ce possible ? Des Darts survolaient déjà la planète ! « Major Carls, des darts survolent la planète. Je ne sais pas s’ils ont détecté notre présence ! Nous retournons à la porte ! Retournez sur Atlantis avec Zelenka, s’écria Lorne dans sa radio. - Major Carls !?! » Répéta-t-il. Personne ne répondait. Il tenta d’entrer en contact avec Zelenka et le reste de l’équipe restés à la porte mais personne ne répondait. Il y avait au moins une dizaine de Darts au-dessus d’eux. Il leur serait difficile de regagner la porte sans être capturé. Mais il n’y avait aucun endroit où se cacher. La végétation qui aurait pu leur donner un avantage se révéla inefficace, les Wraiths avaient déjà repéré les sources de chaleur dégagées par leur corps. Ils continuaient néanmoins à courir. Les branches griffaient leur visage et fouettaient leurs vêtements. Un Dart passa juste au-dessus d’eux. Le major Lorne entendit le rayon derrière lui se rapprochait. Il se jeta sur le côté. Le rayon passa. Il était sauf ! Il regarda le chemin que lui et ses hommes venaient de prendre. Stabbler et Peterson n’étaient plus là. Il ne restait que lui et Sullivan. Il se redressa. Une douleur lancinante se fit sentir au niveau de sa cheville. Il n’avait pas le temps de regarder. Ils reprirent tout deux leur course. Les Wraiths continuaient à tourner au-dessus d’eux. Lorne et Sullivan parvinrent encore une fois à leur échapper. « La porte ! » S’écria Sullivan, montrant le cercle de métal qu’ils parvenaient à discerner à travers les arbres. Ils s’arrêtèrent. La porte était à découvert. Il n’aurait jamais le temps d’entrer les coordonnées et de la traverser. Que faire ? Lorne regarda Sullivan dans les yeux, comme sil cherchait une réponse à son dilemme, à leur dilemme. Ce dernier acquiesça d’un signe de tête et ajouta. « Je m’occupe des coordonnées ». Il se mit à courir, avant même que Lorne est eu le temps de le stopper. Il tenta de le couvrir, mais c’était inutile, Sullivan fut pris comme les autres. Il ne restait qu’un symbole à rentrer, Il n’avait pas le choix. Il courut à son tour prêt du DHD. Il approcha la main vers le dernier symbole. Un vaisseau Dart approchait, il entendit le rayon, vit cette lumière éblouissante, puis l’obscurité… La lumière revint peu à peu. Tout était flou. La douleur à sa cheville le lança à nouveau. Il posa sa main dessus et sentit un liquide moite et chaud. Du sang ! Il se redressa, aidé par Sullivan. Il mit un moment à se repérer, à se rappeler ce qui venait de se passer. « Nous sommes dans un vaisseau ruche Major, » lui expliqua-t-il tandis que Lorne observait avec douleur sa cheville recouverte de sang. Quelqu’un avait fait un bandage avec un mouchoir, mais déjà le bout de tissu était rouge. Il vit à côté de lui une branche couverte elle aussi de sang. Il se releva avec difficulté. Il fit face à ses hommes. Tous avaient un visage grave mais ne montraient pas leur inquiétude. Des bruits de pas se firent entendre, une, peut-être deux personnes tout au plus à en juger par les sons assourdis provenant des corridors. Deux humains s’approchèrent. « Qui êtes vous ? » S’écria Lorne. Le plus grand des deux hommes le regarda, d’un regard glacial mais n’ouvrit pas la bouche puis il se tourna vers le second. « Prévient là ! » Le second acquiesça et se pencha en avant comme pour disposer ou par respect pour le premier, puis s’en alla d’un pas rapide par le corridor de droite.
Chapitre 4
Ses pas résonnaient d’un son mat. Ce lieu était si lugubre. Il aurait aimé être autre part, ne plus avoir à jouer ce rôle, ne plus aider les Wraiths. Ces pas le menaient sans même y songer le long de ces corridors qu’il connaissait parfaitement. Il ne faisait même plus attention aux Wraiths qu’il croisait. Sans doute qu’il ne les craignait plus, ou qu’il se moquait de ce qui pouvait lui arriver. Il avait perdu au fil des années tout envie. Il avait cohabité si longtemps avec les Wraiths qu’il avait fini par ne plus exister lui-même. Il n’était qu’un corps sans conscience qui obéissait aux ordres. Il entra dans une pièce. Cette dernière était très différente du reste de la ruche. Elle était décorée avec style. Des draps fins et soyeux d’un jaune lumineux couvraient les murs sombres. Cela rappelait le soleil, absent dans ce lieu où seule l’obscurité régnait. Au milieu de la pièce, une femme était debout, perdue dans ses pensées. Sian la regarda un instant, sans bouger. Elle paraissait si fatiguée, si fragile… Il était difficile à croire que cette personne était l’avenir de l’humanité ! C’était grâce à elle qu’il avait enfin retrouvé un sentiment que les Wraiths lui avait arraché : l’espoir ; l’espoir qu’un jour la race humaine se lève d’une seule voix pour lutter et détruire leur ennemis : les Wraiths. Shiya avait un pouvoir qu’aucun Wraith, ou aucun humain ne soupçonnaient. Elle était la clé qui leur permettrait d’anéantir les Wraiths à tout jamais ! Shiya se retourna sentant la présence de quelqu’un dans la pièce. Elle sourit en apercevant Sian et couvrit les quelques pas qui la séparaient de lui. « Des étrangers ont été capturés par les Wraiths, expliqua Sian sur le ton de la confidence. - La reine est-elle au courrant ? demanda Shiya. - Je suppose, avoua-t-il. - Reste ici, je vais voir qui sont nos invités. Si Birkham arrive en mon absence, dit-lui de m’attendre, je n’en aurais pas pour longtemps. » Shiya quitta la pièce et se dirigea vers les cellules. Au moment où elle arriva, deux Wraiths étaient sur le point d’emmener l’un des prisonniers. « Lâchez-le ! » Ordonna-t-elle en se plaçant devant les deux Wraiths. Ces derniers l’observèrent à travers leur masque mais ne lâchèrent pas le prisonnier. « C’est un ordre ! » S’impatienta Shiya élevant légèrement la voix. Les gardiens relâchèrent alors le prisonnier et sortirent de la cellule. La porte se referma derrière eux. Ils observèrent en silence Shiya puis s’en allèrent. Shiya les regarda s’en aller. Elle n’avait pas beaucoup de temps avant que les Wraiths ne reviennent. Elle se retourna vers la cellule pour faire face à leur occupant. Ils étaient quatre, tous portant des uniformes, les mêmes que le Major Sheppard et Rodney McKay portaient. « Qui êtes-vous ? demanda-t-elle d’un ton glacial. - Major Lorne, voici Stabbler, Peterson et Sullivan, répondit Lorne. - Où avez-vous été capturé ? - Sur une planète sombre qu’on a rebaptisé P4X-530, où sont nos amis ? - Lesquels ? Questionna Shiya. - Lesquels ? Eh bien ceux qui étaient avec nous sur cette planète, mais maintenant que vous en parlez on a aussi perdu d’autres amis, répondit ironiquement Lorne. - Vous n’auriez jamais dû… S’exclama Shiya évasivement. Elle resta un instant à les observer puis partit sans se retourner et sans prêter attentions aux question que le Major Lorne lui posaient. Elle ne savait plus. Il était parfois difficile pour elle de faire des choix, de savoir si elle pourrait vivre avec ces choix… Elle entra dans une salle aux dimensions impressionnantes. Au milieu, se trouvait une table richement décorée, puis à gauche un imposant trône, dans lequel la reine siégeait. « Votre majesté, salua Shiya posant un genou à terre dans un signe de respect. - Les gardiens viennent de m’informer que vous aviez contredit l’un de mes ordres en les empêchant de prendre l’un des prisonniers, s’exclama la reine froidement. - J’ai saisi l’occasion afin d’obtenir des informations sur leur origine. Les humains parlent plus aisément lorsqu’ils pensent être redevables, s’expliqua Shiya calmement. - Qu’avez-vous découvert ? demanda la reine perdant son ton froid. - Ces étrangers viennent de la Terre, ce sont les humains qui ont occupé Atlantis avant que cette dernière ne soit détruite », répondit Shiya humblement. La reine n’ajouta rien, elle paraissait apprécier la valeur des informations que Shiya venait de lui transmettre. Elle se leva et s’approcha de la table. Elle saisit un fruit et commença à le dévorer. Shiya ne bougeait pas, elle attendait un signe de la reine. « La prochaine fois, ne contredisez pas mes ordres !... Faite moi part de vos idées avant, continua-t-elle. - Je suis désolée, je n’y manquerais pas, assura Shiya. Qu’allez-vous faire des prisonniers ? Ajouta-t-elle après un instant. - Un succulent dîner après les avoir interroger moi-même, répondit la reine dans un sourire qui laissa découvrir ses dents aussi pointues qu’un couteau. Shiya s’excusa et quitta la pièce pour retourner dans ses appartements où Birkham l’attendait. « Tu devrais peut-être songer à te reposer un peu, tu n’as pas l’air bien, s’exclama ce dernier quand elle entra. - Contente de te voir également ! Ne t’inquiète pas pour moi, je vais bien, lui assura-t-elle tout en souriant. - J’ai de bonnes nouvelles, de quoi te faire sourire à nouveau et illuminer ces yeux noirs ! Ria-t-il. - La mission s’est bien déroulée ? Demanda Shiya dans un demi rire. - Parfaitement ! Le vaisseau ruche a été détruit. Le plan s’est déroulé comme tu l’avais prévu ! Lui annonça-t-il fièrement. - Une bonne nouvelle qui fera oublier à la reine ces humains, songea-t-elle à voix haute. - Ces humains ? Questionna Birkham surpris. - Ces terriens, quatre d’entre eux on été capturé par les Wraiths, ils cherchaient leur équipe qui a disparu sur Talula. Si je n’essaye pas de les aider, je l’aurais sur la conscience. C’est moi qui est organisée l’enlèvement de leurs amis, expliqua Shiya d’un ton grave, ayant tout à coup perdu son sourire. - Comment comptes-tu les aider ? Apporter ton aide directement serait beaucoup trop dangereux, répliqua-t-il. Si la reine le découvre… - Je trouverais quelque chose, le coupa-t-elle. Ces humains sont différents, ils n’auront pas besoin de moi. Je ne ferais qu’ouvrir la porte, ils feront le reste, » lui expliqua-t-elle, essayant de le rassurer. Elle se força à sourire. Birkham n’ajouta rien. Il savait qu’il ne pourrait pas la faire changer d’avis. « J’aurais néanmoins besoin de ton aide, ajouta-t-elle après un moment. - Bien sur ! Tout ce que tu veux ! lui souria-t-il. - Même si c’est pour jouer les méchants ? ria-t-elle. - Je présume, répondit-il intrigué. - Je voudrais que tu ailles sur Kal, que tu interroges les prisonniers. Je veux savoir où est Atlantis. - Je croyais qu’Atlantis avait été détruite ?!? Et même si ce n’est pas le cas… Pourquoi crois-tu qu’ils nous le diraient ? - La destruction d’Atlantis n’est qu’une invention de leur part pour protéger la Citée des Anciens. Pour ce qui est de les convaincre, montre leur la veste du Major Lorne. Fait leur comprendre que s’ils ne nous aident pas…leurs amis se feront dévorer par les Wraiths. Ca sera sans doute suffisamment persuasif, répondit calmement Shiya. - Tu ne devrais pas passer autant de temps avec la reine, tu es assez effrayante parfois », avoua-t-il avec un sourire aux lèvres. Shiya se força une nouvelle fois à sourire, elle ne voulait pas être comparée aux Wraiths. Elle se posait déjà suffisamment de question. Elle resta songeuse un moment. Elle ne reprit la parole que lorsque Sian arriva, apportant la veste du Major Lorne. « Merci Sian, tu peux t’en aller maintenant, je crois qu’un peu d’air frai et de soleil te feront le plus grand bien, » le remercia Shiya tout en prenant la veste. Elle attendit qu’il quitte la pièce avant de poursuivre. « Voila pour ton moyen de pression. Tout se passera bien, mais surtout, quoi qu’il arrive ne les laisses pas sortir avant mon retour. On ne peut pas faire confiance à ces gens. Promet-le moi, continua-t-elle en s’adressant à Birkham. - Pourquoi crois-tu que je les laisserais partir ? Demanda ce dernier. - Parce que tu as encore une conscience et que ces gens luttent contre les Wraiths… Je n’ai rien contre eux, c’est juste qu’ils réagissent de manières impulsives, sans réfléchir aux conséquences à long terme, tenta de s’expliquer Shiya. - Je te le promets », lui assura-t-il. Elle lui sourit, mais cette fois sans se forcer. Elle aimait tant ce lien qui les unissait même si au fond d’elle, elle savait qu’il ne se passerait jamais rien. Il l’observa un dernier moment. Il n’aimait pas tous les risques qu’elle prenait, mais il savait également qu’il ne pouvait rien faire pour la dissuader. Il lui sourit, puis quitta la pièce en emportant le manteau avec lui.
Chapitre 5
Birkham traversa de nombreux mondes avant d’arriver sur Kal. Kali était devenue un nom beaucoup trop prestigieux, ils avaient donc dû trouver un diminutif afin de ne pas éveiller le soupçon des Wraiths. Lorsqu’il arriva sur Kali, le soleil était sur le point de se coucher. Il resta là sans bouger tout en regardant le ciel s’embrasait et la luminosité décroître. Il sentait encore la chaleur des rayons sur son visage, la douceur de la brise et l’odeur de l’herbe dans ses narines. C’était sans doute ce qui lui manquait le plus lorsqu’il était auprès des Wraiths, cette chaleur qui vous réconforte et vous berce. Une fois le soleil couché, il se dirigea d’un pas rapide vers le village. Ce n’était pas réellement un village, mais plutôt une base où toutes les opérations contre les Wraiths étaient organisées. Tout avait néanmoins l’apparence d’un village. Quiconque le traversait ne pourrait jamais soupçonner sa vraie nature. Birkham continua son chemin jusqu’à une « taverne ». Il frappa deux coups, puis quatre, puis entra. Il fut accueilli par des hommes armés qui rangèrent leurs armes aussitôt qu’ils le reconnurent. « Je dois voir les prisonniers », expliqua Birkham. L’un des hommes lui montra la porte, située à l’autre bout de la salle. Birkham s’y dirigea. Il descendit un escalier. Il entendait des voix étouffées derrière la porte devant laquelle il se trouvait. Il regarda alors le manteau qu’il avait dans sa main droite. Il décida que l’effet serait plus grand s’il apportait le manteau avec lui sans en mentionner l’origine. Il ouvrit la porte. En face de lui se trouvait une cellule fermée sur quatre individus : deux portant des uniformes, une femme et un troisième homme qu’il avait du mal à distinguer dans la pénombre. Il fit un pas en avant, jeta le manteau sur le banc à sa droite et observa de nouveau les prisonniers. Il restait toutefois silencieux.
Chapitre 6
L’homme se tenait en face d’eux. La veste qu’il venait de jeter appartenait à l’un des membres d’une équipe d’Atlantis. « Qui êtes-vous ? demanda le Colonel Sheppard. Pourquoi nous garder prisonnier ? » L’homme ne répondit pas, il ne faisait que les observer. « Ok, vous ne voulez pas répondre. Ca serait bien qu’on fasse connaissance c’est tout. Ce n’est pas qu’on aime pas où vous habitez, mais ça manque de confort, ajouta Sheppard. - Mon nom est Teyla Emmagan, voici…Commença Teyla. - Je sais qui vous êtes, la coupa l’homme. Vous venez d’Atlantis, c’est tout ce qui importe. Je veux l’exacte location de la Cité des Anciens, ajouta-t-il froidement. - Vous arrivez un peu tard, les Wraiths ont déjà détruit la Cité, » répliqua Sheppard. L’homme laissa apparaître un sourire ironique sur son visage. « Si c’est réellement le cas, vous n’aurez donc aucune raison de me refuser ce que je vous demande. Ce genre d’édifice, quand il explose, doit laisser beaucoup de débris derrière, ricana-t-il. - Tous les débris sont sous l’eau, vous perdez votre temps, il n’y a rien à voir, assura Sheppard. - Ca c’est à moi d’en juger. Je sais que la Citée des Anciens n’a pas été détruite, ce n’est qu’une ruse de votre part pour échapper aux Wraiths. Vous aurez donc du mal à me convaincre du contraire. En revanche, ça, » l’homme s’empara du manteau et le lança à Sheppard « devrait vous convaincre ! Il s’agit du manteau d’un certain Major Lorne. Il était avec trois de ses équipiers lorsqu’ils ont été capturés par les Wraiths. Ils étaient à votre recherche. Maintenant c’est à vous de choisir : soit vous coopérez et nous ferons en sorte de sauver vos amis, soit j’annonce une bonne nouvelle à la reine des Wraiths qui décidera alors d’organiser un festin. C’est à vous de décider. - Qui nous dit qu’ils ne sont pas déjà morts ? L’interrogea Sheppard. - Moi, uniquement moi, lui répondit l’homme dans un sourire. - Si je n’étais pas dans cette cellule je te tuerais de mes propres mains, » s’écria Ronon s’avançant subitement pour faire face à l’homme. Ce dernier parut surpris, puis une vague d’amertume, ou de tristesse passa devant ses yeux. « Ronon ! Je croyais que tu étais mort, laissa-t-il échapper. - Tu le seras bientôt », répliqua Ronon, contrôlant difficilement la haine qui s’emparait de lui. L’homme ne répondit pas. Il semblait grave tout à coup, perdu dans ses pensées. Lorsqu’il releva les yeux, se fut pour les poser dans ceux de Ronon, puis il quitta la pièce et referma la porte derrière lui. « Est-ce que je viens de rater quelque chose ? S’exclama McKay. Vous vous connaissez ? - Son nom est Birkham, Birkham Viel. On a servi ensemble sur Sateda, on a grandi ensemble, raconta Ronon revisitant sa mémoire. - Vous pouvez peut-être ressasser le bon vieux temps et essayer de nous faire sortir d’ici ? Proposa Sheppard qui perdit son sourire lorsqu’il croisa le regard glacial de Ronon. - Si je sors je le tuerais de mes mains, rectifia Ronon. - Et bien je crois qu’on n’est pas prêt de sortir, soupira McKay. - Que s’est-il passé ? Je veux dire entre vous. Demanda Sheppard. - Il a été capturé par les Wraiths peu de temps avant moi », raconta Ronon. Il se sentait trahi. Il aurait confié sa vie à Birkham et aujourd’hui ce dernier semblait parfaitement connaître les Wraiths. « Il y a peut-être une explication, sous entendit Teyla. Si réellement il était au service des Wraiths, pourquoi ne nous aurait-il pas déjà emmené auprès d’eux ? - Ce n’est pas faux », acquiesça Sheppard. Mais Ronon ne voulait rien écouter. Rien ne pouvait justifier le comportement de celui qu’il avait pendant si longtemps appelé « son ami ». Birkham avait fui lorsqu’il avait croisé son regard. Ce n’était qu’un lâche ! Il fulminait intérieurement, il avait du mal à contrôler ses sentiments. Il y avait une part de lui, une part enfouie derrière cette haine, qui était heureuse de savoir Birkham en vie. Ce sentiment lui donnait l’impression de se trahir lui-même. Comment pouvait-il être content qu’un humain au service des Wraiths, soit en vie ? Trop occupé par son duel intérieur, Ronon n’entendit pas la porte s’ouvrir. Il ne s’aperçut de la présence de l’étranger que lorsqu’il entendit le tintement des verres et de la carafe d’eau que le geôlier leur apportait.
Chapitre 7
Il referma la porte derrière lui et monta les escaliers pour regagner la salle principale. Il aperçut près d’une fenêtre Birkham, perdu dans ses pensées. Il le rejoignit tranquillement. « L’un des prisonniers vous demande, rapporta-t-il. - Lequel ? S’enquit Birkham dont le regard s’assombrit soudainement. - Leur chef, Sheppard, » répondit-il. Birkham acquiesça d’un signe de tête sans rien ajouter, puis il quitta la pièce pour se retrouver dehors. Un frisson le parcourut. Il referma son manteau pour se protéger de l’air frais. Il faisait nuit à présent. Il s’enfonça dans l’obscurité. Il voulait disparaître dans le néant de la nuit. Il ne pouvait oublier le regard accusateur de Ronon. Il ignorait que ce dernier était en vie. Le voir soudainement devant ses yeux lui avait procuré un choc. Il aurait voulu que ces retrouvailles soient différentes, une célébration, pouvoir se remémorer le passé en riant et buvant. Mais au lieu de cela il avait été stoppé par ses yeux remplis de haine qui hurlait : « trahison ». Etait-il vraiment un traître ? C’était-il vraiment perdu dans cette guerre ? Il n'était pas un traître, il ne pouvait en être un ! Tout ce qu’il avait toujours fait n’était qu’en poursuivant un seul but : la sauvegarde de l’humanité ! Combien de personne avait-il déjà sauvé ? Ronon pouvait-il en dire autant ? De quel droit le jugeait-il ? Il sentait la colère montait lentement et s’emparer de tout son être. Une colère sans visage qui jusqu’ici lui avait permis d’avancer mais qui aujourd’hui le submerger et le faisait fuir. Il n’en voulait pas à Ronon en particulier, ni à lui-même, ni même aux Wraiths. C’était juste un sentiment indéfini dans lequel il se noyait depuis si longtemps, une colère contre la vie elle-même et ses injustices. La seule personne qui parvenait à l’apaiser et lui faire tout oublier était Shiya. Shiya ! Où était-elle à présent ? Sa colère fit place à l’inquiétude, la peur de la perdre, de ne plus voir son sourire, ses yeux noirs brillants de vie, ses cheveux virevoltant au vent et son rire qui vous pénétrait et vous faisait reprendre vie. Elle était la lumière, la vie. Les Wraiths n’avait pas réussi à le lui enlever, ils ne pourraient jamais. Elle était trop vivante pour se laisser mourir. Il marchait depuis des heures, perdu dans cet océan de pensées. Déjà à l’horizon, le soleil commençait à se montrer. Il fit demi-tour. Il avait promis à Shiya qu’il interrogerait les prisonniers. Ronon pourrait penser ce qu’il voudrait, il avait une mission et il comptait bien la remplir. Les prisonniers devaient sans doute dormi, c’était le moment parfait pour les surprendre. Il prit le chemin des cellules et ouvrit la porte en prenant soin de faire le plus de bruit possible. Ils se réveillèrent brusquement à l’exception de Ronon qui avait sans doute passé la même nuit que Birkham. Ce dernier avança dans la pièce. Ronon se leva et le toisa d’un air menaçant. Birkham n’y prêta aucune attention. Il portait son regard sur Sheppard, lui seul comptait ! « Vous avez pris votre décision, lança-t-il à Sheppard froidement. - Tu n’es qu’un traître, articula Ronon avec colère. - Ronon ! Nos amis sont-ils toujours en vie ? Demanda Sheppard après avoir rappelé à l’ordre Ronon. - Oui, mais plus pour longtemps. Tu peux penser ce que tu veux Ronon, mais tu devrais te demander qui sont les vrais traîtres, s’exclama-t-il avant que Ronon n’ait pu ajouter autre chose. - Je ne vois qu’une seule personne au service des Wraiths ! Répondit froidement Ronon. - Et moi je vois ceux qui on réveillé tous les Wraiths ! Répliqua rageusement Birkham. Par Votre faute les Wraiths déciment monde après monde, femmes, enfants, vieillards, ils n’épargnent personne ! Ma conscience est sereine, on ne peut pas en dire autant de la votre, poursuivit-il sur le même ton. - L’équipe du Colonel Sheppard n’a agit que dans le dessein de sauver mon peuple d’une attaque des Wraiths, tenta de justifier Teyla. - Sauver votre peuple… Dîtes ça à tous les autres décimés par votre faute ! - Ils ont agi au moins, répliqua Ronon. - Tu es vraiment convaincu que je…commença Birkham. - Assez », le stoppa Shiya venant d’entrer dans la pièce. Birkham se retourna pour lui faire face. La pièce raisonna d’un lourd silence, pesant. Personne n’osait le rompre, tout le monde observait Shiya avec attention. Cette dernière observa les prisonniers l’un après l’autre et s’arrêta sur Ronon dont le regard glacial l’avait surprise. Elle se retourna alors vers Birkham : « Qui est-ce ? Demanda-t-elle tout en montrant Ronon d’un coup de tête. - Ronon, Ronon Dex. Nous avons grandi ensemble sur Sateda, lui répondit-il. - Un ami ? »S’enquit-elle tout en faisant face à Ronon. Birkham ne répondit pas. Il laissa passer un moment, perdu dans ses souvenirs. Il eut un court instant un sourire aux lèvres qui disparut aussi vite qu’il était apparu. « Les meilleurs, répondit-il finalement d’un ton nostalgique. Mais c’était dans une autre vie », se ressaisit-il en posant son regard sur Ronon puis Shiya. Cette dernière laissa échapper un soupir. Elle savait que cela devait être dur pour Birkham de trahir son amitié ainsi. La fatigue la submergeait, elle ne parvenait pas à penser clairement. Birkham s’en rendit compte et l’entraîna en dehors de la pièce. Il la souleva pour la conduire dans une des chambres se trouvant à l’étage et l’étendit lentement sur un lit, puis se dirigea vers la porte. « Leur amis sont sain et sauf, ils sont dans la deuxième cellule, murmura Shiya dans un demi sommeille. - Je m’occupe de tout, dort », lui assura-t-il en refermant la porte derrière lui. Il redescendit voir les prisonniers. Il ouvrit au préalable la seconde porte pour s’assurer de la véracité des paroles de Shiya. L’équipe du major Lorne était bien là. Il referma aussitôt la porte pour ouvrir la première. Les quatre prisonniers étaient debout et l’observaient. « Qui était-ce ? demanda Sheppard. - Celle qui a risqué sa vie pour sauver vos amis. Ils sont dans l’une des cellules à côté, répondit calmement Birkham. - On peut les voir ? » S’enquit Sheppard suspicieux. Birkham quitta la pièce puis revint quelques minutes plus tard accompagné du Major Lorne. « Colonel ! Heureux de vous savoir en vie. On vous cherchait justement, s’exclama le Major en entrant. - Vous êtes venus nous sauver, demanda ironiquement Sheppard. - On était parti pour, mais on s’est fait capturé par les Wraiths, avoua Lorne. - Touchante retrouvaille, s’exclama Birkham. Ma requête est toujours la même : la localisation d’Atlantis, ajouta Birkham calmement. - On mourra plutôt que de te le dire, répliqua Ronon. - Où là ! qui parle de mourir ? S’exclama McKay. - J’espère qu’on n’en arrivera pas là, mais ce que Ronon voulait dire c’est qu’on n'a pas l’intention de vous donner cette information, expliqua Sheppard. - Qu’est ce que vous allez faire de nous ? Nous laisser mourir de faim ? Ca fait deux jours qu’on a rien manger ! » S’exclama McKay qui semblait soudainement se réveiller. « Je suis hypoglicémique, j’ai besoin de manger sinon je peux mourir, » poursuivit-il d’un ton dramatique. Birkham les observa un instant, ramena Lorne à sa cellule, puis revint. Il prit son arme et les menaça. Il ouvrit la porte de leur cellule et ordonna à McKay de sortir. « Si tu veux l’interroger, il faudra me tuer d’abord, » le stoppa Ronon. Birkham hésita, tira sur Ronon qui s’écroula. « Sortez maintenant ! » Ordonna-t-il. McKay s’exécuta. La peur pouvait se lire sur son visage. Birkham referma la salle laissant derrière lui le corps de Ronon gisant sur le sol, ses amis l’entourant. « Vous avez tué Ronon, s’exclama McKay revenu de sa stupeur. Je croyais qu’il était votre ami. - Comme vous avez pu voir, nos retrouvailles étaient loin d’être amicale. Il n’est qu’inconscient. Néanmoins si vous tentez quoi que ce soit je vous tue. Sommes-nous clair ? demanda Birkham. - Je ne vous dirais pas où est Atlantis, tentant de le convaincre McKay. - Je croyais qu’elle avait été détruite, répondit Birkham amusé. - Bien sur qu’elle l’est, bégaya McKay - Je vous emmène manger, lui avoua Birkham de plus en plus amuser. - Manger ? » McKay ne comprenait plus du tout ce qui se passait. Il pensait qu’il serait torturé et voila que cet homme voulait lui offrir à manger. Il était néanmoins très septique et ne croyait pas véritablement que Birkham disait la vérité. Ils arrivèrent dans une grande salle. Les personnes présentent semblèrent surprises en les voyant. Birkham fit asseoir McKay à une table et ordonna à l’un des hommes de leur apporter à manger. Les yeux de McKay commencèrent à briller. C’était donc vrai, il allait manger ! Le repas n’était pas très luxueux, mais quant on avait faim, c’était amplement suffisant. Birkham mangeait à peine, il regardait le scientifique, un sourire en coin. Il aimait bien cet inconnu. Il avait l’air effrayé mais disait tout de même ce qu’il pensait. Il parlait peut-être un peu trop… « Vous ne mangez pas ? S’inquiéta soudainement McKay. - Je n’ai pas faim, mais ne vous inquiétez pas je n’ai rien fait mettre dans votre nourriture », lui assura Birkham dans un sourire. Le résultat ne se fit pas attendre. McKay stoppa net de manger et regarda Birkham avec horreur. Sur le coup Birkham ria de bon cœur, et pour prouver à son invité que la nourriture était seine, il en avala une bouchée. McKay était toujours inquiet mais la faim l’emporta sur sa crainte et il reprit son repas. « Pourquoi faites-vous ça ? Lui demanda McKay la bouche pleine. - Faire quoi ? - Ce repas ? Nous retenir prisonnier ? » S’expliqua McKay tout en continuant de mâcher. Birkham ne répondit pas, il restait dans ses pensées. « Vous aviez faim, c’est tout, déclara-t-il après un instant. - Les autres aussi ont faim, il appré… - Non ! », le coupa brutalement Birkham, puis reprenant son calme, « ils tiendront, ils ont plus d’endurance que vous. » McKay se tût et continua de manger en silence. Il ne voulait pas irriter Birkham davantage, mais il ne pouvait pas oublier ses amis en bas, l’estomac vide. Birkham quant à lui, ne voulait pas trop en dire concernant ses activités, le secret était la garantie de leur survie. Il ne voulait pas non plus décevoir Shiya. Que penserait-elle de ce repas ? Etait-ce déjà un pas trop loin vers ces prisonniers ? Il y avait également Ronon. Il avait tant envie de tout lui avouer, de lui faire comprendre qu’il n’était pas un traître, qu’il luttait tout comme lui contre les Wraiths ! McKay restait silencieux. Il brûlait d’envie de lui poser une dernière question. Il ne savait pas si cela énerverait Birkham. Néanmoins, il ne put s’empêcher de la poser. « Etes-vous vraiment au service des Wraiths ? - Oui », répondit Birkham d’un ton froid tout en se levant. Il fit signe à McKay d’en faire autant et le ramena dans sa cellule. Ronon était adossé contre l’un des murs. Birkham reprit son arme. Ronon fit un pas vers lui mais fut stopper par Sheppard. Birkham ouvrit la porte de la cellule sans que personne ne bouge. McKay y entra. La porte se referma derrière lui. Birkham sortit de la salle sans dire un mot.
Chapitre 8
« Que s’est-il passé ? Lui demanda Sheppard. - On a mangé, répondit McKay se sentant mal à l’aise. Il ne voulait même pas savoir où était localisé Atlantis. A vrai dire, il n’a pas réellement parlé. Il n’a pas l’air dangereux, ajouta-t-il. - Il a tiré sur Ronon, s’exclama Sheppard. - Il l’a paralysé, il ne voulait pas le tuer, rectifia McKay. - Moi je ne le raterai pas, » affirma Ronon d’un ton froid. Les heures s’écoulèrent sans rien voir venir. Le silence et l’obscurité régnaient dans la pièce fermée. Il n’y avait pas de fenêtres. Sheppard regarda encore une fois sa montre. Le soleil devait être haut dans le ciel à cette heure. La faim commençait à se faire sentir. Seul Ronon avait l’air de tenir bon, en se nourrissant de sa propre haine. McKay, quant à lui, restait sans bouger dans un coin le ventre plein. Il n’osait pas interrompre le silence. Il se sentait si coupable. Il aurait du insister auprès de Birkham ! Les solutions pour s’échapper étaient demeurées irréalisables. La seule issue était la porte, en face d’eux, qui restait constamment fermée. Même si elle était ouverte, il restait toujours le problème de la porte du cachot ! Comment ouvrir cette lourde porte en barreau de fer ? McKay avait sûrement raison, Birkham n’avait pas l’air d’être dangereux. Sheppard ne voulait pas l’avouer devant Ronon, mais il ne pensait pas qu’il puisse être réellement un traître. Il devait y avoir une explication. Il n’arrivait tout de même pas à trouver ce qu’il attendait d’eux. S’il avait vraiment voulu avoir la localisation d’Atlantis, il ne leur aurait pas dit que l’équipe du Major Lorne était seine et sauve. Comment pourrait-il amener Birkham à dévoiler ses intentions et à nourrir son équipe. Sheppard fit le tour de la pièce d’un regard. Ses yeux étaient parfaitement habitués à l’obscurité. Il observa un instant ses compagnons. Teyla était adossée contre un mur près de Ronon qui avait du mal à retrouver son calme. A l’autre bout, dans l’angle se trouvait Rodney qui n’avait pas ouvert la bouche depuis qu’il était revenu. Il avait l’air pitoyable. Sheppard s’avança vers lui. Il savait que ce n’était pas de sa faute si Birkham ne leur avait rien apporté. Cela devait sans doute faire partie de son jeu. Il ne voulait pas que McKay se sente coupable de quoique ce soit. Il valait mieux qu’il ait mangé sinon ils l’entendraient sans arrêt ce plaindre. « Ca va ? » Demanda Sheppard à demi voix. Rodney leva soudainement la tête. Il n’avait pas fait attention à la présence de John. Il le regarda d’un air triste. - Je suis désolée, j’aurais du insister… commença Rodney. - Vous n’y pouvez rien. Vous tracassez pas pour ça, le coupa Sheppard. De toute façon je voulais commencer un régime. - Ah très drôle ! répliqua Rodney ne se sentant pas mieux. Je vous parle sérieusement… - Je sais. Je sais aussi, que ça ne sert à rien de se morfondre dans votre coin. Trouvez plutôt un moyen de nous sortir de là. C’est vous le géni non ? rétorqua Sheppard un sourire au lèvre en voyant le regard outré de Rodney. - Si vous avez une clé, je serais ravi d’aider ! Je ne suis pas McGiver ! - McGiver ? Qui est-ce ? demanda Teyla. - Oh c’est une vieille série télévisée où le héro fabrique n’importe quoi avec un trombone… - Et deux chewing-gum, le coupa Sheppard amusé. - Ca n’a pas l’air très réaliste, pensa Teyla. - Figurez-vous que la plupart de ses inventions sont parfaitement réalisables… Commença Rodney. - C’est bon c’est bon, ce n’est qu’une série ! Le coupa encore une fois Sheppard. - Que pensez-vous qu’il veuille de nous ? Interrogea Teyla tout en observant Sheppard. - Je ne sais pas. Je doute que ce soit la localisation d’Atlantis, ou alors il s’y prend très mal. » Sur ces mots, Sheppard tenta de rencontrer le regard de Ronon, mais ce dernier ne releva pas la tête et resta les yeux fixés sur la porte, comme si à force de la regarder il allait la faire céder. Le silence retomba à nouveau. Quelques minutes se passèrent puis la porte s’ouvrit sur la même femme qui était venue dans la matinée. Elle paraissait beaucoup plus reposée. Son teint était moins pâle. Elle s’avança lentement, d’un pas gracieux, comme si elle flottait. Elle ne s’arrêta que lorsqu’elle put toucher de ses mains les barreaux de la prison. Sheppard et son équipe demeuraient silencieux. Ils attendaient que la femme se présente, qu’elle leur dise quelque chose ! « Mon nom est Shiya. Le reste n’a pas d’importance. Vous capturez été peut-être une erreur, ou peut-être pas. Un homme, même dans votre condition ne survivra pas éternellement sans eau ni nourriture. Peut-être que vous mourrez avant de m’avoir dit ce que je veux savoir. Ce serait dommage. - Atlantis a été détruite ! Rétorqua Sheppard froidement. Sa localisation ne vous servirez à rien ! - SI elle a été détruite ! Ce que je doute fort. Je sais que la cité des Anciens existe toujours. Il se trouve que j’ai rencontré un ami commun : un wraith que vous avez surnommé Michael. Le pauvre était assez solitaire. Les Wraith le considèrent comme un humain et vous, vous le considérez comme un wraith. Il n’a plus vraiment de place. Lorsque je l’ai rencontré, il s’est montré plus… humain que la plupart des wraiths. Il aurait pu faire un allié des plus puissants. Mais je présume qu’il est mort où que vous le retenez prisonnier puisqu’il a disparu. - Rien ne nous prouve que ce que vous nous dîtes est vrai, rétorqua Sheppard. - En effet, rien du tout, à part peut-être le fait qu’il m’ai détaillé l’intérieur de la cité en détaille et jurait d’y avoir pénétré à une date ultérieure que celle de la prétendu destruction de la cité ! Comment expliquez vous cela ? - Michael ment. C’est un wraith, expliqua Ronon qui venait soudain de se lever pour faire face à Shiya. Je vous connais ! - J’en doute, répondit Shiya. - Je suis sûre de vous avoir déjà vu ! » Insista Ronon cherchant dans ses souvenirs. Birkham entra précipitamment dans la pièce. Il semblait agité. Il ne prêta pas attention aux prisonniers. Il s’avança droit vers Shiya qui se retourna pour lui faire face. « C’est beaucoup trop tôt ! S’exclama-t-il. - Pas ici, répliqua Shiya. - Nous n’avons même pas de vaisseaux ! Cette attaque serait du suicide ! Continua Birkham s’en prêter attention à la demande de Shiya. - Et si nous ne faisons rien, tout ces gens vont mourir ! Rétorqua Shiya s’emportant également. - Sans vaisseau, nous ne pourront pas les sauver, et c’est nous que nous allons être tués ! S’écria Birkham. Tu ne peux pas sauver tout le monde ! - Ce n’est pas suffisant d’essayer ! Le stoppa-t-elle. Nous finirons cette discussion plus tard. » Birkham l’observa un moment puis préféra se retirer. Shiya soupira puis retourna son attention vers les prisonniers. Ces derniers étaient restés silencieux. Là encore ils n’ajoutaient rien. Le silence devenait pesant. Sheppard décida de saisir l’occasion. « Il semblerait que vous ayez des ennuis. - Ce n’est pas votre problème ! Tenta de le faire taire Shiya. - Qui essayez-vous de sauver ? Nous pouvons peut-être vous aider, » lui assura Sheppard. Shiya le toisa du regard. Elle n’avait pas l’air de vouloir leur dire quoi que ce soit. Néanmoins, elle se décida à lui répondre. « Une planète… Torus. Elle va être détruite pas les wraith. Si personne n’agit ce sera près de 2000 personnes qui vont périr. - Je croyais que vous étiez au service des wraiths ? S’exclama Sheppard. - Cela permet d’obtenir des informations précieuses ! Laissa échapper Shiya dans un soupir. - Vous trahissez les wraith ? demanda Teyla. - Il y aurait trahison, s’il y avait confiance ! Les Wraith n’auront jamais confiance en un humain. Je n’ai pas changé d’avis, je veux la localisation d’Atlantis, se reprit-elle. - Pourquoi est-ce si important pour vous ? lui demanda Sheppard intrigué. - … Atlantis…. Atlantis possède des vaisseaux, et comme vous l’a laissé entendre Birkham, nous en avons besoins ! se résigna-t-elle à leur dire. - Même si vous m’étiez les mains sur ces vaisseaux, vous ne pourrez pas les piloter ! Lui assura Sheppard. - Vous admettez donc qu’Atlantis n’a pas été détruite, répondit Shiya amusé. - Je n’ai jamais dis que les vaisseaux l’étaient… Lui répondit Sheppard sur le même ton. Vous aurez besoin de pilote. - Et vous vous porteriez volontaire… - Si vous voulez vraiment sauver les gens de cette planète, oui, lui assura Sheppard. - Pourquoi vous ferais-je confiance ? lui demanda-t-elle. - Vous n’avez pas vraiment le choix. Vous voulez des vaisseaux pour évacuer ces gens, nous en avons. Laissez nous partir et… - Et vous ne reviendrez pas ! Finit-elle sa phrase. - C’est à prendre ou à laisser, » affirma Sheppard. Shiya resta silencieuse un instant. « L’autre équipe restera ici. Si vous ne revenez pas je les renvois chez les wraith ! Si vous revenez, ils seront libres et vous également, leur proposa-t-elle. - Marché conclu, » approuva Sheppard. Shiya hésita un instant puis, ouvrit la porte de leur cellule, et les conduisit à l’étage. Birkham et d’autres hommes étaient penchés sur une carte qu’ils commentaient. Tout le monde se tut en apercevant Shiya accompagnée des prisonniers. « Pourquoi les as-tu relâché ? » S’exclama Birkham. Ronon fit un mouvement vers lui mais Sheppard le stoppa. « Ce n’est pas le moment de déclarer une guerre ! » Lui ordonna-t-il. « Ils vont nous apporter les vaisseaux que nous auront besoin, expliqua Shiya. - Tu étais la première à dire qu’on ne pouvait pas leur faire confiance ! Pourquoi as-tu changé d’avis ? S’exclama l’un des hommes. - Nous n’avons pas le choix. Nous avons besoin de vaisseaux. Sans eux, la mission échouera. On garde l’autre équipe en otage, leur expliqua-t-elle tout en demandant à Sheppard de s’approcher des autres hommes afin qu’il puisse observer la carte. Voici Torus. Les wraith attaqueront dans 2 jours maximums, mais ils peuvent très bien attaquer avant. Cette planète n’a pas de porte des étoiles. Le seul moyen de tous les sauver est de déplacer une porte des étoiles pour l’installer sur la planète, les évacuer et ensuite reprendre la porte et la remettre là où elle était. De cette façon les wraith ne se douteront de rien. Parallèlement, mes hommes resteront sur la planète afin de détruire le vaisseau ruche avec l’aide… avec l’aide d’un autre wraith. Cela fera toujours une centaine de wraith de moins. Maintenant partons. Je vous expliquerais le reste en route. » Shiya leur montra la porte et ils sortirent tous. Ronon suivit à contre cœur. Il aurait voulu parler à Birkham. Peut-être l’avait-il mal jugé. Peut-être n’était-il pas un traître ? Tout en les conduisant vers la porte des étoiles, Shiya expliqua à Sheppard toute la mission dans ses moindres détailles. « Vous devez trouver un vaisseau suffisamment grand pour pouvoir transporter une porte des étoiles. Vous nous retrouverez sur la planète où nous vous avons capturé. De là nous irons ensemble chercher la porte et sauver ces gens. - Pourquoi ne pas se rejoindre directement sur la planète où vous allez prendre la porte ? Demanda Sheppard soupçonneux. - Au cas où vous ne revenez pas. Je n’ai pas envie que cette mission soit découverte ! Lui répondit froidement Shiya. S’il n’y avait pas cette mission, vous seriez encore entrain de pourrir dans cette prison, n’oubliez pas vos amis ! Lui rappela-t-elle. Soyez là dans 11h, où vos amis mourront. - Nous y serons, lui assura Sheppard tout en entrant une adresse dans le DHD. - Je présume qu’il ne s’agit pas de l’adresse d’Atltantis, lui sourit-elle. - Non, » lui répondit-il avant de traverser le vortex à la suite de ses amis. FIN DU PREMIER EPISODE
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1.02 Les rebelles de Kali Partie 2
Auteur : Sofia Dex
Genre : Drama, Action, science fiction
Annonce : Spin Off de Stargate Atlantis. Ce déroule dans la galaxie de Pégase en parallèle de Stargate Atlantis et de Stargate Sg-1. Les personnages m’appartiennent à part ceux de la franchise Stargate.
Résumé : Shiya et Birkham mettent en place un piège pour forcer l'équipe d'Atlantis à les aider.
Etat : En cours!
Chapitre 1
« Tu es sûres qu’ils vont retourner sur Atlantis ? Demanda Birkham tout en s’avançant vers Shiya toujours auprès de l’anneau des anciens.
- Les humains sont comme les Wraiths, ils croient toujours tout savoir ! Finalement la vérité c’est que personne ne sait rien. Mets en marche les émetteurs et ne les perds pas surtout. Préviens moi dès qu’ils se seront arrêtés de bouger, » répondit Shiya tout en retournant dans le village.
Elle était persuadée que son plan allait marcher, elle en était convaincue. Elle avait eu peur un instant que Birkham refuse de trahir Ronon de la sorte, mais il n’avait pas failli. Ils connaîtraient bientôt la position d’Atlantis et pourraient s’emparer de la citer très rapidement. Cette dernière ferait une parfaite base de replis pour leur rébellion. Kali n’était plus sûre. Les Wraiths commençaient à chercher la localisation de la planète. Trop de monde connaissait l’adresse y menant. Ce n’était qu’une question de temps avant que les Wraiths ne la découvre. Atlantis en revanche offrait un renouveau qui était vital pour leur survie et pour leur moral. Ils n’avaient en effet pas eu beaucoup de succès c’est dernier temps. Il était de plus en plus difficile de faire de grande mission comme auparavant, avant le réveil des Wraith.
Au fond Birkham avait peut-être raison, peut-être qu’elle en voulait à ces humains, qu’elle voulait les faire payer pour l’erreur qu’ils avaient commise. Il s’agissait bien d’une erreur, elle le savait qu’ils n’avaient pas eu l’intention de réveiller les Wraiths. Ils voulaient juste aider un peuple. Elle continuait à marcher tout en ne sachant pas réellement où elle allait. Elle était perdue dans ses pensées, plus rien ne comptait. Elle n’entendit pas la voix derrière elle qui l’appelait de manière insistante. Elle revint à la réalité en sentant le contact d’une main sur son bras. Elle se retourna pour faire face à l’homme qui se dressait derrière elle. C’était Dorius. Elle lui sourit.
« Tu étais encore perdu dans tes pensées ? Lui demanda-t-il d’un ton taquin.
- Non… Je… Je devrais juste arrêter de m’en faire et de me sentir coupable à chaque fois que je prends une décision, soupira-t-elle tristement mais sans perdre le sourire éclatant qui recouvrait ses lèvres.
- Tu penses à ces humains ? N’y pense plus ! J’ai la localisation d’Atlantis ! S’exclama-t-il ne pouvant contenir son enthousiasme.
- Déjà ? Je pensais qu’ils mettraient plus de temps avant de rentrer sur leur planète. Ils ne sont vraiment pas prudents. Alors, où est-elle cette cité des Anciens ! questionna-t-elle avec intérêt, les yeux brillants.
- Pas très loin en fait, disons 12 minutes en Hyper espace, » la taquina-t-il.
Le sourire de Shiya s’agrandit laissant découvrir ses dents blanches. Tout son visage s’illumina. Le soleil dansait sur ses cheveux provoquant des reflets dorés sur sa chevelure brune. Ses yeux noirs brillés intensément. Cela faisait si longtemps qu’elle cherchait cette Cité ! C’était comme si tout d’un coup tout allait bien se passer et que les Wraith n’étaient plus qu’un mauvais souvenir. Elle riait gaiement tout en tournant les bras écartés, le regard vers ce ciel si bleu.
Dorius ne se rappelait pas avoir vu Shiya aussi heureuse depuis des années. Au fond de lui, il avait l’impression que ce n’était qu’une enfant qui avait du grandir trop vite. Quel âge avait-elle ? 20 ans, 22 peut-être, mais pas plus. Cela faisait déjà 11 ans quel était au service des Wraiths. Ce n’était alors qu’une enfant perdu dont les parents étaient morts lors de l’attaque des Wraith dans son village. Elle avait passé près de la moitié de sa vie auprès des Wraiths, mais ils n’avaient pas réussi à lui enlever l’espoir au fond d’elle qu’elle conservait secrètement, de voir un jour les hommes libres. La première fois qu’il l’avait vu, il l’avait trouvé si belle, si vivante. Il était tout de suite tombé sous son charme et elle n’avait pas mis longtemps à le convaincre de trahir les Wraiths en déformant certaines informations leur parvenant où en cachant d’autres. Ils avaient ensuite été admis dans un cercle plus restreint de rebelles : la grande Rébellion. Kali ! Il se rappelait encore la première fois qu’il l’avait vu. Il paraissait si imposant, si fort. Il était également au service des Wraiths, c’était d’ailleurs le premier humain à avoir une position aussi élever auprès des Wraiths. Ces derniers lui faisaient une confiance aveugle. Il sélectionnait les mondes, il décidait où et quand. Il pouvait protéger certains mondes plus peuplés que d’autres. Il faisait tout pour protéger le plus d’humains possibles, sans toutefois attirer les soupçons des Wraiths. Il avait tué plus de Wraiths à lui tout seul que les guerriers Wraiths eux-mêmes. La reine l’avait chargé des missions militaires. Il avait été tué au sommet de sa gloire dans un combat et Shiya avait pris sa place, elle n’avait que 16 ans, mais déjà le potentiel et la volonté qui font un leader. Elle avait alors formé la rébellion de Kali reprenant les idées enseignées par son mettre Kali mais en ajoutant une règle : sauver les peuples coûte que coûte. Elle ne voulait pas avoir à choisir entre les peuples, même si elle n’avait pas le choix. Elle pensait plus à sauver l’humanité qu’à vaincre les Wraith, même si ses techniques militaires s’étaient révélées des plus utiles plus d’une fois. Elle avait déjà détruit plus d’une dizaine de vaisseaux ruches (4 rien que les deux dernières années après le réveille des Wraiths).
« Tu as l’air aussi perdu dans tes pensées que moi, lui fit remarquer Shiya qui avait cessé de danser et s’était adossée le long d’une barrière.
- Je pensais à toi, à Kali, au début de la rébellion… ça me paraît il y a si longtemps et pourtant je me souviens de toi, encore une enfant qui jure à tous les hommes présents qu’elle protègera leur famille et tous les peuples qu’elle pourra tant qu’elle aura un souffle de vie, lui raconta-t-il dans un souffle comme pour ne pas effacer ce souvenir.
- J’étais jeune, j’ai grandi depuis, je sais qu’on ne peut pas sauver tout le monde, même si j’aimerais. Mais tout ceci est de l’histoire ancienne, parlons plutôt de l’avenir : Atlantis ! Montre moi où elle se situe. Il faudra ensuite tout préparer, le prévint-elle d’un ton rapide.
- Ne t’inquiète pas Sari est prête à partir quand tu l’ordonneras. J’espère que tu me permettras de venir ! Je ne suis peut-être qu’un scientifique mais je suis sûre que tu pourras avoir besoin de moi ! S’exclama Dorius amusé par l’agitation de la jeune femme.
- Bien sur, Birkham est-il au courrant ? demanda Shiya revenant à elle-même.
- Oui, c’est lui qui m’a envoyé, il est entrain de charger les armes dans le vaisseau. Je pense que tout sera prêt d’ici 30 minutes. Ce sera ensuite à toi de lancer le départ de la mission, lui expliqua-t-il.
- Que ferais-je sans vous ? » Lui demanda-t-elle tout en souriant.
Elle se mit à courir au village. Elle riait toujours lorsqu’elle arriva dans la taverne. Birkham donnait les dernières instructions. Sari arriva en même temps qu’elle pour annoncer que le vaisseau était prêt à partir dès que l’ordre serait donné. Sari était leur meilleur pilote. Elle avait volé les plans de plusieurs vaisseaux lors de ses explorations sur les mondes inattaqués par les Wraiths grâce à la Rébellion de Kali, elle en avait ensuite fait un mixte pour finalement arriver à construire un vaisseau capable d’entrer en hyper espace, de se défendre et d’attaquer en cas d’attaque d’un vaisseau Wraiths. Bien entendu, ils ne s’agiraient alors que de gagner du temps avant de s’enfuir en entrant en hyper espace. Les armes des ruches étaient beaucoup trop puissantes et pouvaient aisément détruire le vaisseau s’il restait trop longtemps sous leur feu, néanmoins la puissance de feu du Condor n’était pas négligeable et les boucliers s’étaient révélés plus que performant. Il n’avait en tout que six vaisseaux : le condor, la fierté de tous et cinq Darts qu’ils avaient modifié pour qu’ils puissent être piloté par des humains. Tout le travail avait été accompli par Dorius, notamment la modification des Darts. Sari ne s’était occupée que des plans du Condor et de l’assemblement de la coque. Tout ce qui était technique, était le travail du « Grand » Dorius comme ils aimaient à l’appeler lorsque ce dernier faisait valoir sa supériorité. Birkham de son côté était le cerveau militaire du groupe. Il aidait souvent Shiya dans ses choix, même si c’était elle qui prenait toujours la décision finale. Ce n’était pas en raison de son importance au sein de la Rébellion, elle ne voulait pas que les autres aient à éprouver le même malaise qu’elle. Tout ces choix incluaient des risques et très souvent la mort de plusieurs personnes. Elle préférait être responsable plutôt que de laisser ses compagnons porter ce fardeau à sa place.
« Nous sommes également prêt, annonça Birkham dans un sourire. Les armes sont en places, la radio a été réparée par Dorius.
- Parfait, nous partirons dans Cinq heures. Envoyez des hommes sur Tallin au cas où nos nouveaux amis envoient le vaisseau que nous leur avons demandé. S’il arrivent avant que nous n’ayons pris la cité, faite les patienter, dîtes leur que nous ne sommes pas encore prêt, ordonna-t-elle Shiya. En attendant que tout le monde prenne un peu de repos, nous aurons besoin de toute notre énergie tout à l’heure, ajouta-t-elle avant de rejoindre les chambre à l’étage.
- Tu vas vraiment venir avec nous, demanda Birkham ayant rattrapé Shiya dans les escaliers.
- Tu veux la Cité des Anciens pour toi tout seul ? le taquina Shiya tout en riant. De toute manière je doute qu’on prenne la Cité. Je ne suis même pas sûre que nous pourrons nous poser, lui avoua-t-elle.
- Oui mais nous aurons toujours la possibilité de les faire chanter. Ils seront à notre merci, s’ils ne veulent pas que la localisation d’Atlantis soit dévoilée. Ils seront alors obligés de nous aider, la rassura-t-il.
- Oui, je l’espère. J’ai besoin d’un peu de sommeille, réveille moi dans quatre heures. Pas après, lui ordonna-t-elle dans un sourire.
- Ne t’inquiète pas, tu seras prête pour partir ! Lui assura-t-il tout en la laissant entrer dans la sa chambre au bout du couloir.
Il resta quelques minutes à regarder la porte close puis se sentant également fatigué, il alla dans sa propre chambre pour se reposer.
Chapitre 2
« Dans combien de temps arriverons-nous en orbite ? demanda Shiya impatiente.
- Dans 4 minutes nous sortirons d’hyper espace, vous devriez vous préparer, l’accueil ne sera sans doute pas très chaleureux, recommanda Sari.
- Le condor tiendra, n’est-ce pas ? S’inquiéta Shiya.
- Oui mais pas longtemps. S’ils nous attaquent de front, il faudra se replier avant que les dommages sur le vaisseau ne soient irréparables », la prévint Sari.
Le silence retomba. Les minutes passèrent sans qu’aucun d’eux ne reprennent la parole. Puis soudainement, le Condor sortit d’hyper espace. Au dessous d’eux se dressait une planète partiellement recouverte d’eau.
« D’après les coordonnées des émetteurs, la Cité devrait se trouver au milieu de cette surface d’eau, mais nos radars ne perçoivent rien, à part l’existence d’un village sur la partie terrestre de la planète. Il faut qu’on se rapproche, expliqua Dorius tout en entrant des données dans l’écran de contrôle du vaisseau.
- Il n’y a rien du tout. Peut-être ont-ils découvert les émetteurs ? laissa sous-entendre Sari.
- Non, il doit y avoir une autre explication, songea Shiya à haute voix. Ils sont rentrés en franchissant l’anneau des anciens, la Cité est peut-être sous l’eau. Allume la radio, on va leur envoyer un message. En même temps, Sari, vole en cercle au-dessus des coordonnées.
- J’ai amplifié les ondes, même s’ils sont sous l’eau, ils nous entendront, assura Dorius.
- Atlantis, ici le Condor. Nous savons que vous êtes là. Si vous ne répondez pas, un message dévoilant les coordonnées de la Cité seront envoyées à tous les vaisseaux Wraith de la galaxie », acheva-t-elle en coupant le transmetteur, puis s’adressant à Dorius, « passe le message en boucle. Nous ne partirons pas d’ici tant que nous n’aurons pas de réponse.
Les minutes passèrent à nouveau sans aucune réponse. Peut-être que Sari avait raison, Atlantis n’était sans doute pas là… Combien de temps allaient-ils encore attendre?
« Ici le docteur Weir, qui êtes-vous ? » Se fit entendre une voix dans le vaisseau.
- Je pensais vraiment que le plan avait échoué, avoua Birkham dans un soupir de soulagement.
Shiya ferma les yeux quelques secondes pour retrouver son calme. Ce n’était pas le moment de commettre la moindre erreur.
« Dorius, d’où vient le signal ? demanda Shiya.
- Je ne sais pas. Il a l’air de provenir de plusieurs endroits en même temps. Je vais voir ce que je peux faire, ajouta-t-il en retournant à ses consoles.
- Ici le Condor, dévoilez votre position où nous transmettrons vos coordonnées, transmit Shiya.
- Qui êtes-vous et que voulez-vous ? demanda le docteur Weir d’un ton ferme.
- Vous parlez face à face, » répondit Shiya sur le même ton.
Le silence retomba. Convaincre cette femme allait être plus difficile qu’elle ne l’avait imaginé. Elle ne pensait pas que la Cité serait introuvable. Elle hésitait à dévoiler leur véritable identité. Sheppard penserait sûrement qu’elle les avait trahis. Mais quel autre choix avait-elle ? Le docteur Weir ne dévoilerait jamais la position exacte d’Atlantis. A sa place elle ne le ferait pas.
« Pourquoi vous ne nous dîtes pas ce que vous voulez ? reprit le Docteur Weir.
- Je comprends votre réticence à dévoiler la Cité des Anciens, néanmoins, je n’ai pas l’intention de partir sans avoir parler au commandant de la Cité.
- Dîtes nous au moins qui vous êtes, continua la voix du Docteur Weir.
- Vous le découvrirez bien assez tôt ! Pour vous montrer nos bonnes intentions je vous propose un compromis : retrouvez moi avec l’une de vos équipes sur la terre ferme. Nous y avons repéré un village. Le point de rendez-vous sera à 2 h au nord de ce dernier, dans… disons 45 minutes. Si vous refusez nous partirons et soyez certain que vos prochains visiteurs seront les Wraiths », acheva Shiya d’une voix menaçante.
Le docteur Weir attendit quelques secondes avant finalement d’accepter les conditions posées par Shiya. Cette dernière soupira de soulagement. Tout ne se présentait pas si mal en fin de compte !
Sari et Dorius avaient le sourire aux lèvres, seul Birkham paraissait soucieux. Il était certain que Ronon serait là. Que penserait-il de lui ? Il l’avait vraiment trahi cette fois !
« Rappelle toi pourquoi tu fais tout ça Birkham, le rassura Shiya d’un ton amical mais ferme.
- Je sais, c’est juste que… commença-t-il sans pouvoir achever sa phrase.
- Nous n’avons pas le choix. Ton amitié passée est moins importante que la vie de tout ces gens, lui rappela Shiya.
- Elle l’est, je t’assure. Ne t’inquiète pas pour moi », conclua-t-il.
Son amitié avec Ronon était-elle réellement si insignifiante ? Le pensait-il vraiment ? Peu importait, il avait une mission et il comptait bien la mener jusqu’au bout.
« Sari, va jusqu’au point de rendez-vous, nous les attendront là-bas, ordonna Shiya.
- Tu ne crains pas qu’ils essayent de nous tendre un piège ? Demanda Dorius.
- Je ne pense pas qu’ils le feront mais nous prendrons des précautions. De toute façon si nous paraissons trop armés, ils ne viendront jamais. Birkham et moi les attendront dehors, Sari restera aux commandes du Condor au cas où quelque chose se passe mal. Tu resteras à tes consoles. Je suis sûre que l’équipe de Sheppard sera avec eux, il porte toujours leurs émetteurs nous pourront suivre leur mouvement.
- Cela ne nous dira pas à combien ils viennent, déclara Birkham.
- Je sais que ce plan est risqué mais nous n’avons pas le choix. De plus je doute qu’ils nous attaquent. Ils sont persuadés que nous dévoilerons leur position aux Wraith, leur expliqua Shiya.
- Ils le seront encore davantage lorsque Sheppard vous reconnaîtra, » s’exclama dans un sourire Sari tout en prenant la direction du continent.
Chapitre 3
« Ca va faire 45 minutes et ils ne sont toujours pas là ! S’exclama Birkham d’une voix tendu. Je n’aime pas ça du tout, poursuivit-il.
- Ils viendront, je suis sûre qu’ils viendront, tenta de se persuader Shiya. Dorius, ont-ils bougé ou non ? Poursuivit-elle à l’attention de son compagnon dans le vaisseau.
- Rien de nouveau, ils sont toujours dans la Cité, répondit-il calmement.
- Je n’aime vrai… Commença Birkham avant d’être stoppé par le cri de Sari.
- 8 signes de vie ont été détectés !! Revenez au vaisseau ! Maintenant ! »
Shiya et Birkham se précipitèrent dans la direction du Condor mais furent encerclé très rapidement par les 8 individus. Parmi eux se trouvait l’équipe du major Sheppard.
« Que faîtes-vous ? S’écria Sari inquiète.
- Disons juste qu’on n’est pas vraiment en mesure de rentrer, là maintenant. Je crois qu’on va finalement pouvoir avoir notre discussion, ironisa Birkham en observant Ronon.
- Restez où vous êtes, on reste en contact, ordonna Shiya.
- Que voulez-vous ? Demanda Sheppard d’un ton menaçant.
- Je pense l’avoir déjà dit à votre commandant. Où est-elle ? répondit avec le plus grand calme Shiya.
- Vous croyez quand même pas qu’elle allait venir ? » S’écria Ronon en les toisant du regard.
Birkham restait de manière volontaire silencieux. Il se rendait compte qu’il avait perdu Ronon pour toujours et cela lui faisait plus de mal qu’il ne l’avait soupçonné. Il ne voulait pas attiser d’avantage sa colère. Il savait que Shiya trouverait un moyen de les sortir de là. C’était toujours elle que les Wraiths envoyaient pour passer un accord avec les autres Wraiths. Mais il se sentait en même temps coupable de ne pas pouvoir l’aider plus. Il l’observa un instant. Elle paraissait si calme, si sereine, comme si elle savait parfaitement ce qu’elle faisait. Il ignorait d’où lui venait sa force, mais la lui enviait au plus profond de lui.
« Mes conditions n’ont toujours pas changé, je veux parler au Docteur Weir, finit par déclarer Shiya rompant ainsi le silence qui s’était installé.
- Je ne pense pas que vous êtes en mesure de demander quoi que ce soit, répliqua Sheppard amusé.
- C’est ce que vous croyez. Vous nous connaissez, vous savez pour qui je travaille, et donc que je ne mentais pas au sujet de divulguer vos coordonnés aux Wraiths, leur rappela Shiya froidement.
- Arrêtez avec cette connerie ! Si vous aviez voulu divulguer les coordonnées de la Cité vous l’auriez déjà fait ! » S’exclama Sheppard irrité.
Shiya laissa échapper un léger rire, puis sourit. Tous la regardèrent étonnée, y compris Birkham qui ne comprenait pas en quoi la situation était amusante.
« Vous ne réfléchissez pas beaucoup, Major. Vous croyez réellement que nous allions vous dénoncer aux Wraiths, alors que cette information nous donne un avantage sur vous ! Tant que les Wraiths ignorent votre existence nous pouvons vous inciter à agir dans notre sens, laissa sous entendre Shiya conservant son sourire.
- On pourrait vous tuer ! Rétorqua Ronon.
- Vous pourriez mais comme pour nous, si vous aviez voulu le faire, vous l’auriez déjà fait ! Répondit Shiya sans se laisser démonter par la réplique sèche de Ronon.
- Que voulez-vous ? » Demanda Sheppard.
Shiya resta songeuse un moment. Elle ne voulait pas tout précipiter, mais elle avait besoin de leur aide. Elle n’était pas vraiment en position de demander quoi que ce soit. Sari et Dorius était normalement toujours dans le Condor mais ils ne pourraient rien faire pour les sauver si quelque chose tourner mal. Pourtant elle savait qu’elle devait leur dire la vérité, sans cela des milliers de gens pourraient mourir.
« La même chose que sur la planète où vous avez été retenu prisonnier, laissa-t-elle échapper lentement.
- Nous vous avions dit oui ! S’exclama Sheppard septique.
- Pourquoi prendre le risque que vous ne veniez pas alors que nous avions la possibilité de faire pression sur vous. La mission dont je vous ai parlé est beaucoup plus importante que ce que vous semblez imaginer ! S’exclama Shiya avec ferveur.
- Qui nous dit que ce n’est pas un de vos pièges, demanda McKay qui s’était tenu jusque là à l’écart.
- Rien, seule la conviction que vous allez sauver des milliers de vie, mais cela uniquement si vous faîtes exactement ce qu’on vous dit de faire ! Je n’ai pas envie de mettre la vie de mes hommes en danger parce que vous ne savez pas respecter des ordres donnés.
- Pourquoi avez-vous besoin de nous ? Demanda Teyla.
- Au cas où quelque chose se passe mal. Je veux dire si les Wraiths arrivent avant, ils vous verront et penseront que ce sont les humains de la Torri qui sont responsables et non nous. Ils penseront que votre présence sur la planète n’est qu’une coïncidence, avoua Shiya calmement.
- Charmant, laissa échapper Sheppard dans un sourire ironique.
- Votre réponse ? Même si au fond vous n’avez pas vraiment le choix. Si vous refusez je dévoilerais votre localisation à la reine. Non pas pour me venger de vous, mais comme vous le savez il faut faire des choix et les habitants de Torus mériteraient alors davantage de vivre que vous. Je ferais tout pour les sauver, avec ou sans votre aide. A vous de choisir si vous préférez nous aider et ainsi vivre en paix ou si vous préférez prendre le risque d’être attaqué par les Wraiths, » exposa Shiya lentement.
Le silence retomba. Seul le vent s’engouffrant dans le feuillage des arbres le rompait. Shiya se demandait si tout n’était pas perdu. Elle avait joué son dernier atout, mais il ne semblait pas avoir accroché. Que ferait-elle s’il refusait ? Irait-elle réellement jusqu’à trahir leur secret et être responsable de leur destruction dans l’unique but de sauver Torus ? Elle s’en sentait capable ce qui l’effraya. Elle espérait tellement qu’ils acceptent de les aider, qu’elle n’ait pas à choisir entre la survie de deux peuples.
« Si nous acceptons de vous aider, comme je vous l’avais déjà promis, je veux connaître votre plan dans les moindres détailles et si je le trouve trop dangereux on arrête tout, accepta Sheppard.
- Il ne le sera pas. Pas pour vos hommes. Vous n’aurez rien à faire, à part sécuriser la porte et attendre que tout le monde soit parti pour quitter la planète. Si les Wraiths arrivent avant il faudra vous faire remarquer en détruisant quelques Darts. Il faut juste qu’ils reconnaissent vos armes ce sera tout, lui expliqua Shiya dans un sourire.
- Je dois auparavant en parler au Docteur Weir. C’est elle qui prendra la décision finale.
- Pourquoi ne vient-elle pas ? Demanda Shiya.
- Je vais aller la voir, je reviendrais plus tard. Bien entendu ces hommes resteront ici pour… vous surveillez. Si vous tentez quoi que ce soit, ils ont l’ordre de vous tirez dessus, » leur indiqua Sheppard tout en prenant la direction des bois.
Shiya partit s’asseoir sur un tronc d’arbre en travers du sol. Elle fut bientôt rejointe par Birkham dont le regard n’avait pas quitté celui de Ronon depuis le début.
« Qu’en pensez-tu ? Lui demanda-t-il en s’asseyant à ses côtés.
- J’ai bonne espoir, lui souria-t-elle. Ca va ? Poursuivit-elle sentant le regard de Ronon sur eux.
- Pourquoi me demandes-tu ça ? S’étonna-t-il.
- Ronon. Il n’a pas l’air d’avoir changer d’opinion depuis la dernière fois, s’expliqua Shiya.
- Je ne vois pas comment il pourrait, cette fois je l’ai vraiment trahi, rétorqua Birkham froidement.
- Tu le regrettes ? L’interrogea-t-elle.
- Si tu me demandes si je regrette d’être venu ici dans le but de sauver Torus, ma réponse est non. J’aurais… J’aurais juste préféré ne pas avoir à le trahir, c’est tout, avoua-t-il tout en baissant les yeux.
- Je sais que ça doit être dur, j’en suis vraiment désolée. Ne crois surtout pas que je m’en fiche, ce n’est pas le cas. J’aimerais souvent avoir d’autres choix, ne pas avoir à blesser les gens qui comptent pour moi…
- Tu n’as rien fait. J’étais d’accord pour ce plan, ne l’oublie pas ! Je n’ai pas besoin de son amitié. C’était il y a longtemps, nous avons tout deux suivis des chemins différents, c’est tout, » conclue-t-il tout en lui souriant.
Shiya lui rendit son sourire puis ils se turent tout en attendant le retour de Sheppard qui survint près d’une heure plus tard. Le docteur Weir avait accepté cette mission. Shiya ne put contenir sa joie que difficilement. Elle leur expliqua exactement ce qu’elle attendait d’eux.
« Je ne serais pas présent avec vous. Je resterais avec la reine. Je serais ainsi en mesure de vous prévenir si la reine lance l’attaque en avance. Pour le moment, elle ne doit se produire que dans environ 1 jour et demi. Vous aurez donc seulement ce laps de temps pour évacuer tout le monde. Il faut absolument que vous convainquiez les habitants du réel danger. Ils n’ont pas été attaqués par les Wraiths depuis des générations, ce sera sans doute difficile mais il faudra vraiment que vous réussissiez. Birkham s’occupera d’entrer l’adresse de la planète d’accueil. Vos hommes seront chargés de maintenir le vortex ouvert le plus longtemps possible. Dès que la porte se fermera il faudra la rouvrir pour être sur que les Wraiths ne peuvent pas l’emprunter, cela limitera les pertes en vie humaines en cas d’attaque prématuré, » leur expliqua Shiya.
Tous les aspects de la mission furent étudiés en détail par les terriens. Ils semblaient trouver le plan intéressant. Ronon était le seul à se montrer septique et à le dire. Il ne faisait pas confiance à Shiya et à Birkham. Ces derniers le ressentaient parfaitement mais ne pouvaient rien dire qui pourrait le faire changer d’avis. Ils ne prêtèrent donc pas d’intérêt particulier à ses interventions. Une fois, toutes les explications terminées, Sheppard les laissa repartir avec le Condor. Il était visible qu’il ne savait pas s’il prenait la bonne décision ou non. Mais Shiya lui prouverait qu’il ne s’était pas trompé et qu’il avait eu raison de les aider.
Ils repartirent rapidement et quittèrent l’orbite de la planète pour retourner sur Kali. Il fallait absolument que Shiya retourne auprès de la reine sans quoi cette dernière s’interrogerait de son absence prolongée. Ce n’était pas le moment d’attirer les soupçons des Wraiths.
Chapitre 4
Malgré la froideur des couloirs du vaisseau ruche, rien ne pouvait ébranler le sentiment d’espoir et d’excitation qui bouillonner en Shiya. Elle se dirigeait d’un pas leste et léger dans les quartiers de la reine. Son absence avait été longue, il lui faudrait mentir une nouvelle fois et faire en sorte de conserver toute la confiance de la reine.
Shiya se souvenait parfaitement de la première fois qu’elle avait vu la reine. Elle avait d’abord senti sa présence, une force et une puissance qui ne rivalisait avec des autres wraiths présents sur le vaisseau. Elle pouvait alors ressentir l’excitation de la reine pendant qu’elle ôtait toute vie à un habitant de son village, peut-être était-ce un ami, un voisin… Shiya n’était alors qu’une enfant mais déjà elle se distinguait des autres humains par sa capacité à ressentir les wraiths. Elle avait tenté de prévenir ses parents de l’arrivée des wraiths, mais en vain. Personne au village ne l’avait cru, tout le monde pensait qu’elle avait du tout simplement écouter trop d’histoire sur les wraiths. Quelques heures seulement avant l’attaque des wraiths, les choses avaient changé. Elle ne faisait plus alors que les sentir, mais elle pouvait voir à travers leurs yeux. Elle avait eu si peur de ces visions, qu’elle était allée se cacher au fond de la forêt, mais les wraiths n’épargnèrent personne et elle fut prise comme les autres.
La reine, elle-même avait ressenti cette différence chez la fillette et la confia à ses scientifiques pour qu’il la change en wraith. Bien entendu il n’y était pas parvenu, mais ils avaient tout de même réussi à changer légèrement son métabolisme. Elle était ainsi devenu capable de se connecter au réseau des wraiths et pouvait communiquer avec eux à de longues distances. Elle pouvait même influencer dans une certaine mesure leur action. Cependant, Shiya avait appris à cacher ses capacités. Elles ne s’en servait jamais devant la reine, ou quiconque qui trahirait son secret.
Elle émergea de ses souvenirs pour se concentrer sur la mission à venir, en entrant dans la salle de commandement de la reine. Cette dernière était assise sur son trône, pensive. Elle ne daigna pas lever les yeux pour s’adresser à Shiya qui à son habitude lors de tout entretien avec la reine posa un genou à terre et attendit que la reine prenne la parole.
« Tu as été bien longue ! S’exclama la reine sèchement.
- J’interrogeais certaines sources concernant l’existence de la planète Torrus, mais personne ne semble en avoir entendu parlé.
- Les prisonniers de la Terre se sont échappés, poursuivit la reine sans prêter attention à ce que venait de lui dire Shiya.
- Je l’ignorais, quand j’ai quitté le vaisseau, ils étaient toujours enfermés dans leur cellule.
- Donc tu nies toute implication dans cette évasion ?
- Vous pouvez lire dans mon esprit ma reine, je n’ai rien à vous cacher. »
Shiya sentit alors une intrusion dans son esprit, telle une lame aiguisée essayant par tous les moyens de déchirer le peu de défense qu’elle rencontrait. Shiya ne s’en inquiéta pas, elle était préparée à cette attaque et offrait à la reine son esprit qu’elle modifiait avec soin, fabriquant de faux souvenir et cachant avec soin ceux qu’elle ne voulait pas que la reine atteigne. Elle avait fait cela de si nombreuses fois que cela lui était facile aujourd’hui, et sans le moindre effort.
La reine, satisfaite de son inspection, se retira de son esprit et lui fit face.
« Je veux qui tu organises l’attaque de Torrus, je ne veux pas qu’il reste un seul humain sur cette planète. Les réserves du vaisseau son vide, il faut les remplir.
- Il sera fait selon vos ordres, ma reine, » s’inclina Shiya avant de se retirer.
Tout se déroulait comme prévu pour le moment, il fallait maintenant être sûr que Tollan avait réussi à convaincre la reine du deuxième vaisseau ruche d’attaquer Torrus également. La seule idée de parler à Tollan, lui rendait de l’énergie. C’était un wraith, mais c’était le seul en qui elle pouvait avoir confiance. Elle lui aurait confié sa vie sans hésiter. Il avait fait parti du groupe des scientifiques qui étaient chargé de la transformer, mais contrairement aux autres, il s’était toujours montré gentille avec elle, et d’une certaine manière était devenu son père adoptif pendant de longues années.
Shiya se retira dans ses quartiers et commença sa relaxation, préalable nécessaire à toute communication subspatiale. Il était nécessaire pour cet exercice de puiser une grande partie de son énergie. Elle se concentra intensément à la recherche à travers l’espace du lien avec Tollan. Un moment, elle crut qu’il se trouvait trop loin pour entrer en contact avec lui, mais l’instant d’après, elle avait atteint son but et s’insinuait à l’intérieur de l’esprit de son ami. Elle fit bien attention de ne pas s’immiscer dans ses pensées.
« Tolan, où en sommes-nous ? Lui demanda-t-elle en silence, les yeux fermés.
- Tout se passe bien, mais il faut tout avancer de quelques heures. Nous serons en orbite au-dessus de Torrus dans un peu plus de six heures !
- C’est impossible, ils n’arriveront jamais à tout mettre en place dans ce laps de temps ! S’exclama Shiya.
- Je ne peux pas faire mieux sans prendre le risque de me faire repérer par les autres wraiths, assura Tollan.
- Je sais, je suis désolée. Je ferais en sorte de prévenir les autres, s’excusa Shiya.
- Nous suivons toujours le plan initial ?
- Oui, je te contacterai à nouveau dans 2 heures pour savoir si tout se déroule bien. »
Shiya coupa le lien entre elle et Tollan et se retrouva de nouveau seul dans ses quartiers. Un frisson la parcourue. Elle restait là impuissante à la fois exténuée et abattue. Comment allait-elle prévenir les autres ? Comment pourront-ils tout organiser avant que les deux vaisseaux ruches n’arrivent ?